Les fausses promesses : escroqueries amoureuses, cryptoactifs et enrichissement rapide

Des mains tiennent un cellulaire qui affiche un grand cadenas à l’écran

Les Canadiens devraient se méfier des escroqueries amoureuses commises à l’aide de communications et de relations prolongées amorcées par le truchement des réseaux sociaux, des applications de rencontre, des sites Web et des textos.

Un communiqué conjoint du Centre antifraude du Canada (CAFC) et de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) explique comment ces escrocs exploitent l’intérêt de la population pour les cryptomonnaies.

Selon le CAFC, on assiste à une augmentation des escroqueries amoureuses. Les auteurs de ces escroqueries s’en prennent à des personnes qui cherchent à nouer des liens en ligne en communiquant avec elles au moyen des applications de rencontre, des sites Web ou des réseaux sociaux. Ils se lient d’amitié avec leurs futures victimes pour gagner leur confiance et développent même une relation amoureuse en ligne.

Puis, ils font part du succès qu’ils ont obtenu avec leurs placements dans des cryptoactifs et offrent d’aider leur « ami » à s’enrichir. Promettant des rendements mirobolants grâce à des placements sans risque, les fraudeurs appâtent leurs victimes en leur faisant croire qu’elles s’enrichiront rapidement et en leur demandant de transférer à de fausses plateformes de négociation en ligne de l’argent qu’il sera par la suite impossible de récupérer. Une fois qu’un montant substantiel d’argent ou de cryptomonnaies a été envoyé, le fraudeur met abruptement fin à la relation.

Dans certains cas, les escrocs plus futés acceptent de retourner les fonds, mais exigent des fonds supplémentaires soit-disant pour le paiement d’impôts ou de frais avant de disparaître. Dans d’autres cas, de nouvelles entités prennent contact avec les victimes, leur offrant de recouvrer les fonds perdus moyennant des frais. Ces escroqueries amoureuses sont d’autant plus sophistiquées qu’elles ciblent des personnes qui sont particulièrement vulnérables du fait qu’elles tentent du récupérer leurs pertes initiales.

Depuis quelques années, les cryptomonnaies et les jetons non fongibles exercent une fascination sur les investisseurs tant novices qu’avertis. Ces innovations offrent certes de nouvelles possibilités aux investisseurs, mais aucune plateforme de négociation de cryptoactifs n’est reconnue en tant que bourse au Canada, et aucune n’est autorisée à exercer ses activités à titre de marché ou de courtier au pays. Les Canadiens devraient donc se montrer prudents lorsqu’ils achètent des cryptoactifs.

L’OCRI et des organismes de réglementation comme les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) continuent de collaborer pour déterminer la meilleure ligne de conduite à adopter en présence de cette nouvelle catégorie d’actifs.